Publié dans Economie

Cours mondial du nickel - Les perspectives d’Ambatovy menacées par les Philippines

Publié le dimanche, 20 juin 2021

La reprise des activités de l’industrie minière d’Ambatovy depuis le 23 mars dernier, devrait contribuer favorablement à la relance économique de Madagascar. Le nickel et le cobalt figurent en effet parmi les principaux produits d’exportation du pays. La fermeture de l’usine l’an dernier à cause de la pandémie de coronavirus a donc impacté la situation de l’économie du pays, à différents niveaux. Comme la production ainsi que l’exportation ont repris, cette situation pourrait donc évoluer. De plus, cette reprise des activités d’Ambatovy s’accompagne notamment d’une forte croissance des besoins en nickel et en cobalt des industries de l’automobile, plus particulièrement dans la fabrication des véhicules électriques.

Effectivement, le marché des véhicules électriques est en pleine expansion depuis l’année dernière, principalement en Europe, et cela grâce aux mesures de soutien gouvernemental à l’endroit du marché de l’automobile en cette période de pandémie. « L’an dernier, la vente de véhicules à recharge électrique dans l'UE a augmenté de 169,7 %, soit 1 045 831 unités. Ainsi, le volume de vente des voitures électriques a représenté 10,5 % de celui des voitures particulières dans l’UE, contre seulement 3 % en 2019. En parallèle, la vente de véhicules hybrides a progressé de 59,4 %, soit 1 182 792 unités », détaille un média international.

Malheureusement, ces perspectives encourageantes sont aujourd’hui menacées par la reprise des activités de production de nickel en Philippines, premier exportateur mondial de ce minerai. Alors qu’Ambatovy s’est fixé comme objectif de faire de 2021, une année de performance. Effectivement, des agences de presse ont rapporté que « le Département philippin de l'environnement devrait approuver prochainement la levée complète des restrictions visant l'exploitation minière à ciel ouvert. Cette décision fait suite à la levée du moratoire de 2012 sur les nouveaux projets miniers prises par le président Duterte au mois d’avril dernier ».

Si le minerai de nickel philippin redevient abondant et encore plus disponible, il n’y aura plus de raison pour que les cours grimpent, bien au contraire. Ce qui n’avantage pas du tout le marché international du nickel, et surtout Madagascar en tant qu’exportateur. Pourtant, le cours de ce minerai commence à peine à se redresser après la crise de 2020. L’année 2021 a démarré avec un pic de 19 689 dollars la tonne le 22 février 2021 avant que le cours ne chute autour des 16 000 dollars/tonne tout le long du mois de mars. Le prix du nickel a ensuite connu une légère hausse et se situe actuellement autour des 17 000 et 18 000 dollars la tonne.
A cet effet, les exportateurs suivent de près l’évolution de la situation avant de prendre une quelconque décision.
 
Rova Randria


Fil infos

  • Animaux sauvages confisqués en Thaïlande - Rapatriement effectif cette semaine
  • Municipales à Antananarivo - La Diaspora solidaire avec les électeurs
  • Marc Ravalomanana - Insolent un jour, insolent toujours
  • ACTU-BREVES
  • Opposition - Le torchon brûle entre les ex-leaders du « hetsika fotsy »
  • ACTU-BREVES
  • Projet « Lac Iarivo » - Un village touristique et un village artisanal ouverts en août 2025
  • Pour l’acheminement du groupe de 105 MW à Antananarivo - Le Premier ministre en mission à Toamasina
  • Incendie - 231 maisons réduites en cendres à Nosy Varika
  • ACTU-BREVES

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Souci national
    L’équipe nationale de football, les Barea, touche le fond. Soit ! Un fait, une réalité que personne ne contredit point. Pas besoin d’une longue démonstration par A + B pour le constater. Il suffit de voir, d’écouter et de lire pour s’en rendre compte. Situation catastrophique qui défraie la chronique. En fait, notre Onze national devient un problème national, une honte nationale. Bref, un souci national que même les moins fervents au ballon rond en parlent.Le dernier match des Barea contre nos voisins les Cœlacanthes au cours duquel l’équipe nationale concéda la plus lourde des défaites avec un à zéro balaie définitivement nos espoirs. Un échec qui confirme le classement de la CAF comme quoi Madagasikara se trouve derrière les Comores. La « Grande terre », le dernier de la classe, est l’ombre d’elle-même !Le sport, la grande fenêtre qui ouvre un pays vers le monde extérieur, un tremplin qui…

A bout portant

AutoDiff